Carnet de route
La Coupa et le Piolit
Le 27/03/2021 par Rimbaud Loup
Encadrement : Bernard et Michel
Participants : Béa, Flo, Camille, Olivier, Jean-Pierre, Guilhem, Philippe, Loup
Vendredi 26 mars 2021. Alors que les dernières neiges de la saison 2021 sont en train de fondre en pleine crise coronavirale, nous atteignons Saint Laurent du Cros avec une détermination d’acier de chausser les skis en Champsaur. Ladite détermination n’empêchera toutefois pas certains participants d’avoir lu les consignes (pourtant clairement exposées par email) un peu trop vite. Je tairai les noms dans ce compte rendu. D’une part, parce que Béa se reconnaitra (une histoire de duvet, mais je digresse), et d’autre part parce que mon propre nom serait également impliqué (là, c’est une histoire de pâtes). Ces quelques détails réglés (ce qui m’a valu d’entamer le dîner du lendemain tout de même, mais je digresse encore), et nous pouvons attaquer les choses sérieuses.
Samedi 27 mars 2021. Au départ de l’Aiguille d’Orcière, nous sommes les premiers, prêts à en découdre. Le portage des skis sur le départ ne nous décourage pas, et nous allons chercher la neige, où qu’elle se cache. Au bout de 200 mètres de dénivelé, force est de constater qu’elle est encore loin. Pour préserver les forces et le moral du groupe, nous décidons (collectivement et sur les conseils avisés de Bernard) de redescendre. En montagne, il faut savoir renoncer. Un discours plus optimiste consiste à dire que c’est l’occasion de faire deux courses en une seule journée. Nous voilà donc à l’assaut de la Coupa (prononcer « Couuuuupa », dixit Michel) avec une neige plus clémente. C’est bien, c’est beau, c’est blanc, et sous un temps magnifique nous gravissons les 1000 m de dénivelé qui nous séparent du sommet (2628 m). Le point de vue est splendide, et l’endroit parfait pour manger (même si personnellement, à ce stade j’en était déjà au troisième repas). La redescente se fait sans encombre, et nous permet d’attaquer l’apéro (pardon, le ravito !) pour la fin de journée. Sous les odeurs de pâtes bolognaises revisitées façon Michel, nous faisons le bilan de la journée, et, avides d’en connaître toujours plus sur la montagne, apprenons tout un tas de mots qu’on utilise à la place d’autres mots. Je m’explique :
- pot = crevasse
- tire-bouchon = broche à glace
- jumar = poignée bloquante
- machard = anneau pour nœud autobloquant (mais c’est aussi le nom dudit nœud)
Dimanche 28 mars 2021. La nuit est écourtée par le changement à l’heure d’été, qui s’est passé sans encombre à l’exception d’un GPS qui a changé dans le mauvais sens. Une configuration pour l’hémisphère Sud, peut-être. Toujours est-il qu’avec le GPS (même en décalage dans l’espace-temps) et Iphigénie, nous prenons une trace optimale jusqu’au sommet du Piolit (2464 m). Le soleil est encore plus radieux que la veille, et inonde de lumière nos premiers virages dans des pentes à plus de 40°. C’est notre moment de gloire, nous avons progressé.
Nous arrivons au gîte vers 13h30, un verre à la main et un sourire aux lèvres. Un grand merci à Bernard et Michel pour ce super week end.
L.R.




