Carnet de route
Démarrage sous la neige pour le cycle progression ski 2024
Le 06/01/2024 par Rimbaud Loup
C’est parti pour le groupe 2024 ! Tout droit sortis du groupe initiation 2023, voilà six apprentis skieurs super motivés pour apprendre l’autonomie, encadrés par Michel et Pascale ainsi que moi-même, apprenti initiateur super motivé pour apprendre l’encadrement. Toute cette motivation se retrouve un vendredi soir sous les sommets de Belledonne. La météo aussi est super motivée. Motivée pour ensevelir la montagne sous la neige (ainsi que ma Loumousine). Il va donc nous falloir composer avec.
Le Pic de la Belle Etoile en ligne de mire (enfin peut-être…de toute façon on ne voit rien), nous partons samedi matin du Pleynet devant la faune locale en pleine séance de drift sur le parking gelé. Rapidement nous atteignons les espaces sauvages de la Montagne du Pra. La trace est particulièrement originale, après avoir traversé un ruisseau nos skis passent sur des arbustes et en viennent même jusqu’à ne plus toucher le sol. Puis viennent les conseils insolites : « quand tu arrives là, tu attrapes la branche et tu te hisses ». Arrivés au niveau du Rocher de l’évêque, il nous apparaît opportun de nous arrêter là, au vu de l’évolution de la météo qui s’avère de plus en plus motivée. Michel nous organise une recherche DVA en cachant quelques appareils sous la neige (et à seulement quelques mètres de nous, le brouillard dissimulant aisément l’exercice). Nous redescendons ensuite, non sans nous plonger de temps à autre dans le mètre de neige qui nous supporte, ou les arbres dont on se demande bien ce qu’ils faisaient là. On se demande bien, également, ce que faisait Charlène à l’envers, ski dans les branches et tête dans la neige.
Le soir venu, nous évaluons les possibilités pour le lendemain et prenons la décision de remonter la Combe Madame (avant de nous pencher sur l’expertise de Daniel en matière de fabrication du Génépi). Il paraît que la météo sera encore plus motivée, alors nous verrons bien. Nous passons devant le gîte de la Martinette, puis nous engageons dans une forêt enchantée à l’atmosphère paisible. Les sapins sont tellement chargés de neige qu’il leur arrive parfois de se délester et de doucher par la même occasion Mathilde et Pascale qui se trouvaient dessous. Le premier (et charmant) chalet de la Combe Madame nous donne l’occasion de manger et boire à l’abri avant de repartir pour le second. Nous ne l’atteindrons pas (de toute façon il est beaucoup moins charmant) au vu du blizzard qui se pointe et qui nous force à stopper notre course et initier la descente, sur les bons conseils de Pascale. La descente s’avère tout aussi originale (et amusante) que la montée d’hier : après une première partie pendant laquelle nous nous frayons un chemin avec de la neige jusqu’aux cuisses, nous slalomons entre les arbres sur ce qui ressemble à une piste de bobsleigh en mode poudreuse. Le sourire toujours aux lèvres, nous arrivons près de la Martinette quand nous tombons sur un Michel affolé qui hurle que ses copains sont ensevelis sous la neige du champ d’à côté (et étrangement plat, on se demande toujours comment ils ont fait, peut-être une douche trop forte par les arbres avoisinants). Antoine propose de le calmer d’un bon coup de pelle, mais Marie prend les choses en main et définit les équipes de recherche. Certains cherchent avec les DVA, d’autres préparent leur sonde et les derniers se tiennent prêt avec la pelle qu’ils avaient déjà sortie. L’équipe est prête.
C’était donc un super premier week end, ponctué d’exercices sur la gestion du risque avalanche et sur les procédures de secours, sans oublier les considérations gastronomiques sur l’authenticité de la galette des rois dont Gui-Gui a hérité de la fève, grâce à quoi il apportera un gâteau pour l’anniversaire de Mathilde lors du prochain week end. L’attente sera longue !
