Carnet de route

2eme sortie Initiation ski de randonnée : De retour dans l'Ubaye

Le 14/01/2023 par Serrie - Marie

Encadrants : Bernard (encore et toujours) accompagné de Loup (qui s’était remis du Covid) en tant que co-encadrant et de Pierre en tant que co-encadrant du co-encadrant (selon ses dire)

Participants : Antoine, Charlène, Daniel, Florence, Joelle, Marie, Mathieu, Mathilde, Romain et Sandy

Un petit mois après notre tout premier weekend d’initiation, revoilà la fine équipe fièrement de retour en Ubaye pour affronter une nouvelle aventure : Le tour du brec de Chambeyron !

Quelques personnes nous ont abandonné en chemin depuis le dernier weekend. Une petite pensée pour Guigui malheureusement resté sur Avignon au dernier moment, terrassé par des douleurs aux genoux (d’aucun diront qu’il ne faut tout simplement pas aller courir si on veut s’éviter des problèmes) mais qui ne manquera le prochain weekend pour rien au monde. Mais notre petite équipe s’est trouvé renforcé par 3 nouveaux participants et surtout des co-encadrants en pleine forme et prêt à en découdre pour leur première course en tant qu’encadrant !

Une petite partie de l’équipe a préféré partir dès le vendredi soir pour passer la nuit directement sur Jausiers et pour dormir un peu plus le samedi matin. Cela nous a d’ailleurs permis de gouter au fameux Chili Con Canard préparé par des amis de Loup (un régal, je recommande). Le reste de l’équipe quant à eux sont partis d’Avignon aux aurores le samedi matin, saluons leur courage. Nous avons d’ailleurs été très impressionnés d’arriver en même temps que la voiture de Bernard devant le magasin de location de ski alors qu’ils avaient presque 300km à parcourir depuis Avignon tandis qu’un petit kilomètre seulement séparait notre logement du magasin. Fidèle à sa réputation, Bernard n’est jamais en retard (ni en avance d’ailleurs, il arrive précisément à l'heure prévue).

Une fois le matériel récupéré, nous voilà donc tous partis direction Fouillouse. Nous étions jusque-là bien dans les temps mais c’était sans compter une première épreuve insoupçonnée qui nous attendais : réussir à faire monter les différentes voitures jusqu’au parking de départ de la course en dépit d’une route bien verglacée. Ce ne fut pas une mince affaire et à plusieurs reprises nous avons dû mobiliser nos biscotos respectifs pour pousser les voitures dans les passages le plus délicats. Au moins on peut dire qu’on était bien échauffé !

Enfin arrivée à Fouillouse, nous pouvons maintenant entamer la véritable épreuve de la journée : les presque 900 m de dénivelé jusqu’au refuge du Chambeyron qui culmine à 2625m d’altitude. Répartis en 3 petits groupes et chacun à son rythme, nous avons donc gravi mètre après mètre la distance qui nous séparait du refuge. Le beau temps était au rendez-vous pour notre plus grand bonheur, mais surtout pour le plus grand malheur de Bernard qui ne voulait qu’une chose pour ce weekend : que nous soyons enfin confrontés à des vraies conditions de montagne, aka un brouillard voire une tempête qui limite toute visibilité ! Au moins nous apprenons à nos dépens qu’il peut parfois faire très chaud lorsque nous sommes en plein effort et qu’il faut réussir à gérer sa température entre les moments de montées et les moments de pause. Comme quoi même avec un grand ciel bleu on peut gagner de l’expérience en montagne.
 

À noter que cette fois ci, nous avons pu compter sur Loup pour faire une « vraie » pause pique-nique avant d’attaquer la partie la plus corsée jusqu’au Pas de la Couleta.  Une fois l’ascension finale achevée (« Il ne reste plus que 100m » Mathieu), il faut ensuite déchausser les peaux pour descendre jusqu’au lac Premier pour ensuite le traverser et enfin arriver au refuge.

16h30 : nous y sommes enfin tous arrivés ! Certains dont je ne citerais pas les noms (coucou Mathilde et Romain) ayant choisi l’option de ne pas remettre les peaux pour remonter du lac jusqu’au refuge malgré les conseils de Bernard et s’en sont bien mordus les doigts sur la fin.

Il est maintenant temps de déchausser les skis, de mettre du bois dans le poil pour essayer tant bien que mal de réchauffer un peu le refuge et surtout de se détendre un peu avec un gouter et du thé bien chaud après cette belle journée. La détente doit cependant encore attendre pour les quelques courageux qui sont allés chercher de l’eau à la source à une centaine de mètres du refuge, nous vous en sommes tous reconnaissant.  Un petit moment de convivialité bien agréable s’installe ensuite, accompagné de jeux de cartes et de petites discussions autour des différents réchauds afin de préparer le repas du soir. Deux teams s’affrontent alors : ceux qui ont acheté les lyophilisés de décathlon (dont Bernard faisait partie au grand étonnement de tous) et ceux, plus habitués, qui se sont préparés leur petit repas à base de semoule/polenta et autre. Mais un cafiste reste un cafiste, et même avec la consigne d’alléger les sacs et de ne pas trop prendre de nourriture, les fromages et autres saucissons sont de la partie. Nous ne remercierons jamais assez nos deux héros de la soirée : Mathieu qui a réussi à monter un paquet de chips qui est resté intact dans son sac, et Daniel qui a fait tourner une flasque de Génépi absolument incroyable !

19h sonne, et chose promise chose due : Bernard va se coucher ! Personne ne traine bien longtemps, et bien épuisés de notre journée, nous rejoignons tous le dortoir petit à petit après s’être brossé les dents face au brec de Chambeyron. À 13 dans un dortoir, il n’y a pas besoin de chauffage pour que l’atmosphère se réchauffe et nous pouvons donc passer une « bonne » nuit de sommeil, accompagnée par les traditionnels ronfleurs (un débat réside d’ailleurs toujours pour savoir qui étaient le ou les ronfleurs).

Dimanche matin, le réveil sonne à 7h, voir même 6h30 pour les plus matinaux qui ont peur de se faire houspiller s’ils sont en retard. Après un bon petit déjeuner et du thé préparé en allant récupérer de la neige au pied du refuge, il est maintenant l’heure de repartir (avec 15 min de retard sur le planning, pour une fois nous étions vraiment « en retard »). Le programme de la journée est encore incertain, faire le tour du brec semble compromis en raison de la météo qui risque de tourner en fin de matinée ainsi que du faible enneigement.

Malgré un vent qui se lève au fur et à mesure, la météo est de notre côté et nous avançons couteaux aux pieds en direction du col de la Gypière. Malheureusement, arrivé au lac des Neufs couleurs (et non pas des mille couleurs à ma grande tristesse), il faut se résigner et faire demi-tour par manque de neige. Nous trouvons tant bien que mal un itinéraire de retour en longeant le sommet du Chambeyron et nous devons déchausser les skis à plusieurs reprises afin de progresser au milieu des cailloux mais nous finissons par revenir au Pas de la Couleta. Le soulagement est total pour Sandy lorsqu’on lui annonce qu’on en a enfin fini avec la montée pour aujourd’hui !

Bernard nous octroi un petit (très petit) quart d’heure de pause pour grignoter un bout. Charlène et Antoine ont appris de leurs erreurs passées et les sandwichs étaient déjà préparés pour optimiser la courte pause que nous avons avant d’attaquer la redescente. Pour certains c’est un pur moment de plaisir de descendre dans la poudreuse, mais pour d’autres (enfin peut-être juste pour moi si on veut être honnête) c’est là que les choses se corsent. La prochaine fois, peut-être que nous suivrons les conseils de Bernard et que nous prendrons une bonne dose de CBD avant la descente avec Daniel histoire de nous détendre un bon coup ! La distance qui nous sépare de notre point de retour diminue à vue d’œil et après des bonnes chutes plus ou moins spectaculaires (et répétitives) nous voilà enfin tous de retour à Fouillouse avec des bonnes courbatures et quelques ampoules mais sains et sauf et absolument sous le charme de ces deux jours de courses qui nous ont complètement dépaysé.  

Il est l’heure de la traditionnelle bière (ou du chocolat chaud) pour se remettre de toutes ses émotions et partager un dernier moment tous ensemble avant de reprendre la route vers nos destinations respectives.

Encore une magnifique aventure haute en couleur et pleine de rebondissement ! Rendez-vous début février pour le 3ème et dernier (*snif*) week-end d’initiation !

Un grand merci à nos 3 encadrants, Bernard, Loup et Pierre, pour nous avoir permis de vivre cette expérience incroyable et pour nous avoir fait vivre pour une grande partie d’entre nous notre toute première nuit en refuge non gardé.

Ps : il ne reste plus que 100m !