Carnet de route

3eme sortie Initiation ski de randonnée : la der des der dans l'Ubaye

Le 11/02/2023 par Marie Serrie

Encadrants : Bernard (l’infatigable) accompagné de son fidèle co-encadrant Loup

Participants : Antoine, Charlène, Daniel, Florence, Guillaume, Laure, Lucie, Marie, Mathieu, Mathilde, Romain et Sandy

Voici donc la fine équipe de retour pour le dernier weekend du cycle initiation ski de randonnée avec un défi de taille à relever : réaliser 2 courses d’au moins 100m de dénivelée chacune !!

Quelques petits changements parmi les participants sont à relever et nous accueillons donc 3 nouvelles recrues dans notre petit groupe : Florence (dite flopi), une rescapée du groupe d’initiation de l’année passée, Lucie, dont les performances en ski de randonnée ne sont plus à démontrer mais dont le genou lui en fait voir de toutes les couleurs, et Laure qui revient de blessure et qui a une revanche à prendre.

Vendredi fin de journée, après une semaine de travail bien chargée il est temps de monter dans les voitures pour rejoindre le gite de Maljasset où nous logerons tout le weekend. Plusieurs équipent se dessinent entre ceux qui arrivent suffisamment tôt au refuge pour profiter du généreux repas et d’une bonne bière au coin du feu, ceux qui choisissent de s’arrêter en chemin pour profiter d’une bonne pizza, et ceux qui optent pour un casse-croute plus frugal en voiture pour essayer de ne pas arriver trop tard au refuge. Je vous laisse deviner dans quels groupes se retrouvent nos deux encadrants du weekend qui divergent par leur dévotion face aux repas autant qu’ils peuvent se rapprocher pour leur passion du ski de randonnée.

Nous arrivons donc tous à destination dans la soirée et après de chaleureuses retrouvailles il est rapidement temps d’aller se coucher car le lendemain il faut être au petit déjeuner à 7h !

La nuit se passe accompagnée par les traditionnels ronfleurs et le mystère reste encore entier pour savoir qui aura fait sonner son réveil en continu depuis 6h30 ! La légende dit qu’il s’agissait d’une chambre voisine (mais j’en doute).

Après un copieux petit déjeuner pour prendre des forces pour la journée qui nous attend, et un atelier sandwichs au cours duquel Loup, Mathieu et Antoine se font largement concurrence, nous voilà tous partis en direction de Larche pour y récupérer tout notre équipement. Nous étions d’ailleurs tellement « en retard » que nous avons dû attendre une vingtaine de minutes que le magasin de location ouvre ses portes !

Une fois le matériel récupéré pour tout le monde, s’il on excepte la moitié des couteaux manquant, nous voilà donc partis à la conquête de notre objectif du jours : le sommet tête de plate longe qui culmine à 2790m d’altitude. Nous nous répartissons en deux petits groupes respectivement menés par Bernard et Loup. Malheureusement nous devons très rapidement modérer nos ardeurs car de nombreux problèmes de matériels surviennent avec pour le 3e weekend consécutif, Mathieu qui a encore et toujours des problèmes avec ses peaux qui ne sont pas adaptées à sa paire de ski. Après un petit moment d’incertitude pour savoir s’il pourra continuer ou pas, il s’avère que ma paire de couteaux est compatible avec ses skis. Soulagement pour tout le monde et le voilà donc les couteaux fièrement vissés aux skis, prêt à s’attaquer au 1000m de dénivelé qui nous attendent. De là à dire que j’ai sauvé la course du jour il n’y aurait qu’un pas.

Après une première partie bien ardue au milieu des mélèzes qui nous met directement dans le bain, nous arrivons dans une zone avec des pentes plus douces ce qui nous permet de nous soulager un peu et de retravailler nos conversions sans trop de pression. Après une petite pause casse-croute, pour le groupe de Loup tout du moins, nous nous attaquons à la dernière ligne droite pour rejoindre un dernier col avant d’atteindre notre sommet du jour. Mais le temps file et l’heure fatidique de 14h à laquelle nous allons devoir nous résigner à faire demi-tour s’approche à grand pas. Nous devons donc nous presser et après un passage un peu verglacé qui nécessite de chausser les couteaux et une bonne quantité de sueur libérée en cours de route, nous voilà enfin arrivés au sommet tant attendu ! En guise de récompense pour notre premier 1000m, une vue panoramique sur tout l’Ubaye s’offre à nous. Arrivé les premiers au sommet, le groupe de Loup se voit ensuite rapidement rejoint par le groupe de Bernard, qui a malheureusement dû se séparer de Laure dans la montée, celle-ci ne se sentant pas de finir l’ascension. Nous profitons du temps dégagé pour prendre notre traditionnelle photo de groupe au sommet et cette fois même le groupe de Bernard a eu le droit à se pause casse-croute (plus ou moins) réglementaire.

Il est maintenant l’heure de redescendre. Daniel n’aura pas suivi les précieux conseils de Bernard, et ce n’est donc malheureusement pas dopé au CBD mais bien à la cortisone qu’il se lancera sans appréhension dans cette descente. Après une première partie absolument incroyable dans de la poudreuse toute fraiche, même moi j’avoue avoir pris du plaisir, nous voilà de retour dans les sous-bois. C’est là que les choses vont se compliquer sévèrement puisqu’il s’agit maintenant de devoir slalomer entre les mélèzes pour essayer de revenir en bas en un seul morceau et sans emporter trop de branches et d’épines au passage. Après quelques collisions plus ou moins brutales avec nos chers mélèzes (Mathilde en gardera un joli bleu en souvenir pendant les jours qui suivent), nous retrouvons les voitures, fier et soulagé d’être venu à bout de cette journée.

Il est désormais temps de rentrer au refuge pour profiter d’une douche (plus ou moins chaude) et d’une petite bière bien méritée. Pour Guillaume, Mathieu et Romain, l’heure n’est malheureusement pas encore à la détente puisqu’ils doivent rejoindre Jausiers afin de changer leurs skis et chaussures qui leur en ont fait voir de toutes les couleurs tout au long de la journée. Après presque 1 heure d’attente au magasin de location, la légende dit que les vendeurs sont allés chasser le poque pour refaire les peaux de skis de Mathieu, ils peuvent enfin nous rejoindre au refuge. Au moins leur mésaventure n’aura pas été totalement veine puisque cela leur aura permis de faire un arrêt pour récupérer du fromage qui aura été largement apprécié à sa juste valeur et nous leur en somme plus que reconnaissant. Après un apéro fourni pas Charlène, Antoine et Sandy, et enfin rejoint par notre 3 comparses de retour de leurs péripéties à Jausiers, nous pouvons attaquer le copieux repas préparé par le gite. La soirée suit son cours dans la bonne humeur et il est enfin l’heure de sortir le génépi et le rhum arrangé (merci Daniel et Guillaume) pour bien finir le repas.

La soirée se terminera en apothéose lorsque nous avons l’honneur de recevoir un diplôme certifiant de notre niveau « Lagopède » en ski de randonnée pour avoir suivi la totalité de ce cycle d’initiation.

Il est temps de retourner dans le dortoir pour une bonne nuit de sommeil réparatrice, et cette fois aucun réveil intempestif ne viendra troubler notre fin de nuit.

Dimanche matin, 7h : l’heure du dernier petit déjeuner au refuge a sonné et c’est malheureusement l’heure de dire au revoir à Laure qui ne se sent pas de faire la course du jour en notre compagnie.

Après avoir remballé toutes nos affaires, nous pouvons nous attaquer à notre 2e course du weekend avec un objectif en tête : le col de Marinet (2787m). Cette fois-ci nous partons directement du refuge, pas de temps de trajet en voiture à prévoir ce qui est plutôt agréable mais qui n’empêche pas Bernard, tradition oblige, de nous mettre la pression pour partir dès que possible. C’est à ce moment là que Sandy et moi apprenons à nos dépend pourquoi il vaut mieux stocker ses skis à l’intérieur du refuge et non pas dans les voitures car nos fixations sont complètement gelées et nous devons aller jusqu’à verser du thé bien chaud pour réussir à les débloquer. Petite précision qui pourrait avoir son importance si vous avez besoin de répéter cette délicate opération : il s’agissait de thé au Thym. La question demeure toujours pour savoir si un autre type de thé aurait mieux fonctionné (nous laisserons les scientifiques plancher sur la question).

Après ce petit contre temps, nous voilà donc tous partis avec comme la veille un grand soleil qui nous accompagne. Romain, Antoine et Guillaume peuvent d’ailleurs tous les trois prétendre au titre des plus belles couleurs prises pendant ce weekend, et par couleur j’entends bien évidemment rougeur. Voilà le 3e weekend qui va s’achever et nous n’aurons donc toujours pas fait face à de « vraies conditions de montagne », il faut bien en laisser pour le cycle progression de l’année prochaine.

Toujours répartis en 2 groupes, nous avançons conversion après conversion vers notre sommet du jour. La course est totalement différente de la veille, en effet même si le dénivelé est presque identique, la distance à parcourir aujourd’hui est bien plus importante. Les pentes sont donc plus douces ce qui est appréciable pour un 2e jour de ski. Après avoir passé le vallon de Mary et contourné l’aiguille Large, c’est l’heure du petit raidillon final qui nous fait lâcher une bonne quantité de sueur.  Les 2 groupes choisissent alors deux traces différentes et c’est un petit duel pour savoir qui arrivera le premier au sommet. Nous rappelons d’ailleurs à Bernard que comme pour l’électricité où c’est « le cout marginal de production de la centrale la plus élevée qui fixe le prix du kwh » (pour plus d’information se référer à Guillaume qui se fera une joie de tout vous expliquer), c’est le dernier du groupe à arriver qui est à prendre en compte et non le premier. C’est au final le groupe de Loup qui arrivera au sommet en premier, mais comme vous le verrez plus tard, c’était pour mieux se faire distancer ensuite dans la descente.

Nous pouvons tous enfin profiter du paysage qui s’offre à nous et grâce à Flopi qui a durement négocié avec Bernard, nous avons le droit à 20min de pause (comme quoi, tout arrive) pour souffler un peu avant de redescendre.

Les deux groupes rechaussent les skis est c’est reparti pour notre ultime descente. Après une très brève partie agréable dans la poudreuse, nous rejoignons la partie en pente douce et il va falloir commencer à pousser sur les bâtons pour avancer. C’est là que les choses vont prendre un tournant inattendu puisque le groupe de Loup voulant s’éviter de devoir pousser sur les bâtons pendant tout le reste de la descente va décider de prendre un itinéraire alternatif. Malheureusement, après avoir progressé dans ce second itinéraire, nous sommes sommés par Bernard de faire demi-tour, celui-ci jugeant trop dangereux de s’éloigner de la trace officielle. Mal nous en a donc prix de vouloir jouer aux aventuriers puisqu’en plus de devoir pousser sur les bâtons nous avons dû rechausser les peaux pour remonter à l’endroit où nous avions quitté la trace. D’aucun dirons que c’est parce que nous n’avions pas réellement atteint les 1000m de dénivelés à la montée et que nous étions tout simplement tatillons pour atteindre notre objectif qui était de réaliser deux courses de 1000m dans le weekend.

Après toutes ces péripéties, le groupe de Loup arrive donc enfin au refuge où le groupe de Bernard les attendait déjà depuis une bonne heure, tranquillement installés en terrasse au soleil avec une petite bière.

Il est maintenant temps de redescendre jusqu’à Jausiers pour rendre tout le matériel mais surtout pour profiter d’un dernier chaleureux moment tous ensemble dans le bar de la Sonnaille qui est définitivement en train de devenir notre petit repère.

Je crois pouvoir parler au nom de tous en exprimant toute notre gratitude à nos deux super encadrants : Loup mais encore et surtout Bernard pour toute sa bienveillance ses conseils. Mille merci à vous deux, vous avez su nous transmettre votre passion pour le ski de randonnée !

En espérant que nous serons nombreux à continuer dans cette lancée, le cycle de progression n’attend plus que nous l’hiver prochain !

PS : pour mon plus grand bonheur, nous nous arrêtons enfin dans une petite fromagerie sur le chemin du retour. Après 2 weekend infructueux, je n’osais plus y croire !

CLUB ALPIN FRANCAIS AVIGNON ET VAUCLUSE
42 RUE SAINT-CHRISTOPHE
84000  AVIGNON
Contactez-nous
Tél. 07 62 33 09 07
Permanences :
jeudi 18h30 à 20h30